Match de reprise qui a découlé sur une rencontre sans grande vibration, rentrer en plus dans une nouvelle compétition après une trêve assez longue, n’est pas chose évidente, surtout avec pas moins de 6 titulaires absents pour cause de blessures, de suspensions ou de départ à la CAN.
Sur ce fait, Elie Baup n’avait pas pléthore de solutions pour animer ce 32èmes de finale de la coupe de France. Trophée ou l’OM est le détenteur absolu avec 10 victoires sur son palmarès. Mais faut remonter en 1989 - victoire 4-3 face à Monaco et un triplé historique de Jean-Pierre Papin, plus la bise à Tonton François - pour voir notre dernière victoire dans cette coupe nationale ou tous les clubs de football français sont en lice.
Pour cette rencontre, Raspentino a eu l’honneur d’être titulaire, un peu comme un jubilé avant son départ au Stade Brestois 29 pour un prêt sans option d’achat. Avec seulement 7 minutes de jeu en Ligue 1, avouons que Florian a démontré de belles choses, notamment sur la première mi-temps. Dommage que le coach ne lui ait pas fait plus confiance.
Avec un quatuor très offensif : Valbuena, Raspentino, Rémy et Gignac, le ton était donné par le staff. Il fallait par cette reprise, se remettre sur de bons rails, les mêmes qu’en cette fin d’année ou l’OM a fait un 4/5 en décembre.
Derrière, sans N’Koulou et Fanni, chance à la charnière Diawara / Lucas Mendes de refaire ses gammes et d’affuter ses automatismes. Bien en jambe, ils n’ont pas été dépassés durant les 120 minutes de jeu. On ne peut pas dire la même chose pour nos latéraux avec une mention spéciale à Jérémy Morel qui démontre de match en match, son faible niveau et ses lacunes importantes (placement, passes, marquage etc ...). On notera pour l’anecdote, que le seul but vient de son côté et d’un marquage niveau poussin 1ère année.
Cela n’engage que moi, mais je n’arrive pas à comprendre le choix du coach de continuer à l’aligner quand on a dans son groupe un minot comme Baptiste Aloé, qui aurait pu avoir du temps jeu, aujourd’hui. Mais bon, Elie Baup est le patron du jeu, pas moi, ni nous !
On parle au Mercato de renfort offensif mais que dire dans ce secteur du jeu ? On se renforce dans les cages (Brice Samba) mais rien en vrais défenseurs et quand nous avons des suspendus ou des blessé, impossible de faire jouer la concurrence sur les côtés. Lucas Mendes devrait se poster à gauche, si tout va bien ...
Pour revenir à la rencontre, rien de bien emballant malgré une belle ouverture du score, venant d’un bon pressing de Florian Raspentino, sur une relance bretonne, qui permet à André Pierre Gignac (et non Pierre André comme le commentait Manu Petit sur FR3), d’offrir le premier but de l’année à ses supporters à la 22ème minute.
Ensuite, l’OM gérait, tranquille, avec une certaine sérénité car en face l’EAG était trop tendre pour nous faire trembler. Steve Mandanda n’avait pas grand chose à faire sauf peut-être remarquer les avancés dans la tribune Ganay et son nouveau toit.
A la reprise, même tempo, quelques banderilles signées Loïc Rémy mais rien de bien dangereux et un score toujours étriqué. Rien ne semblait nous contrarier et à l’heure de jeu sur une passe en profondeur millimétrée de Valbuena vers Rémy, ce dernier, freiné par un tirage de maillot flagrant de Lemaitre, aurait pu et du, bénéficier d’un penalty. L’arbitre pourtant proche de l’action, devait encore avoir quelques miettes dans les yeux pour ne pas le voir.
Et comme, on le sentait depuis l’ouverture du score, l’égalisation arriva à la 85ème minute. Largement débordé, Morel laissa libre court à Mandanne de permettre à son club de revenir au score. Boum ! Gros coup sur la tronche, les 35 000 spectateurs présents, prenaient une rafale de Mistral en pleine face.
1-1, les prolongations étaient donc sifflées avec les jambes lourdes, la magie de la coupe de France, les Phocéens étaient loin d’être qualifiés. Baup fit quelques changements, histoire de gérer les organismes quelques peu fatigués par la trêve de Noël.
Rémy, Gignac, Valbuena, Cheyrou et Barton essayèrent de percer les filets du gardien Planté. Et à la 107ème minute, sur un centre contrée de Kaboré, le cuir arriva vers Gignac qui d’une demi volée, trouva le petit filet de Planté pour enfin prendre les devants.
Doublé d’APG qui qualifie un OM à l’Ouest et avouons un peu chanceux sur cette partie. Mais on sait que la chance sourit aux audacieux, donc voilà, l’essentiel est atteint : la qualification ! C’est tout ce que l’on retiendra de ce 32ème, l’OM est passé sans grande maitrise mais c’était une reprise ... gagnante !
