Pour la composition, aucune surprise. Gerets fait confiance aux mêmes joueurs qui se sont imposés en milieu de semaine face à Nice. Une équipe qui retrouve vraiment une allure d’équipe type, avec les retours des deux latéraux, Bonnart et Taiwo, à nouveaux alignés ce soir. A leurs côtés, la charnière Hilton et Civelli est bien évidemment reconduite. Devant eux, c’est Cana et Cheyrou qui sont alignés. Et enfin, le quatuor offensif est composé de Ben Arfa, qui a à nouveau l’occasion de prouver qu’il a bien sa place à l’OM, Valbuena, Niang et Brandao.
Un début de match largement à l’avantage de l’OM, les lyonnais étant compressés dans leur partie du terrain et étant obligés de multiplier les fautes pour retenir la fougue de nos olympiens.
Une domination qui se concrétise, enfin presque, au quart d’heure de jeu. À la suite d’un cafouillage dans la défense de Lyon, Niang en profite pour reprendre d’une frappe puissante laissant Lloris sur le cul, mais qui est sauvé par son poteau (mais que fait la Bonne Mère ?)
Une pression qui continue avec deux minutes plus tard une frappe de Valbuena, sauvée par Lloris, qui profite à Brandao qui rate sa tête plongeante et envoie le ballon sur le gardien lyonnais.
Ensuite, la douche froide. A la suite d’un corner à la demi-heure de jeu, Brandao était resté en défense. Ederson en profite pour s’infiltrer dans la surface, dribble Brandao qui fait faute et offre le penalty au lyonnais... Penalty tranquillement transformé par Benzema, 0-1 !
Un véritable coup de couteau une dizaine de minutes plus tard. Benzema, encore lui, est laissé tout seul dans la défense et reçoit le ballon pour tranquillement aller battre Mandanda. 42 minutes de jeu et 0-2. Et pour bien finir cette première mi-temps, la poisse qui continue, lorsque Lloris repousse le ballon sur Cheyrou qui reprend mais le ballon va s’écraser sur le poteau...
Une deuxième mi-temps qui reprend comme la première avait commencé, c’est à dire avec une domination de l’OM. Une domination qui va peu à peu se transformer en un duel déséquilibré car une fois de plus, impossible de ne pas parler de l’arbitrage. Une fois de plus, il nous fait des siennes. Trois penalties qui auraient du être sifflés en notre faveur (2 sur Niang en moins de cinq minutes et sur Koné, séché par Lloris), rien que ça ! Un sacré record qui mérite de voir Mr Lannoy (ou la Noix comme vous voulez !) apparaitre sur ce palmarès mondial ...
Il aura fallu attendre la 81ème pour voir l’OM enfin marquer. À la suite d’une combinaison entre Wiltord, Brandao et Niang, avec le sénégalais qui redonne à Wiltord qui fait 1-2 et redonne l’espoir au Vélodrome qui retrouve des couleurs et de l’espoir.
Et on croit à l’exploit, quand une minute plus tard, Wiltord réalise le doublé... malheureusement annulé pour un hors-jeu logique (bah oui !).
Finalement, c’est Juninho qui clôt le match, avec un but venu sur coup-franc rebondissant devant Mandanda qui commet une faute de main et prend le 1-3.
Voilà, même si la malchance a été de notre côté, peut-on vraiment dire que l’OM méritait la victoire ? Ben Arfa est passé à côté, comme d’habitude me direz-vous, Valbuena aussi, sans compter la défense centrale... Un bémol quand même lorsque l’on voit une équipe de Lyon jouer sa saison au Vélodrome alors qu’ils avaient à peine le niveau d’une ligue 2 face aux Valenciennois.
Le Lyon a donc rugit une dernière fois, dans un sursaut d’orgueil (façon très fair-play de le dire). Une réaction qui a de grandes chances de nous coûter le titre, vu le calendrier bordelais. Un Bordeaux qui a la possibilité de se voir offrir la couronne de champion en cas de victoire cumulée par une défaite marseillaise à Nancy. Mais bon, soyons optimistes, impossible n’est pas marseillais (seulement si l’on joue à 11 contre 11 - CQFD) ...
ps : Notons la belle présence d’un certain président de club dans les vestiaires arbitrales à la mi-temps de la rencontre qui a du avoir les mots convaincants (encore une fois) ou même les murs des coursives du Vélodrome ont entendus ... Va bien falloir qu’un jour, ce genre de prestation "présidentielle" finisse afin d’éviter toutes pressions inutiles sur le corps arbitral et polémiques suspicieuses, voir de paranoia exacerbée qui nous caractèrise ...