Certes, le programme des Marseillais n’est pas des plus aisés surtout à l’approche de cette fin de saison à rebondissement ou la pression est de mise, pour une fois, dans ce "triste" championnat de France. Recevoir le septuple tenant du titre alors que son rival direct reçoit Le Mans, simple pensionnaire de Ligue 1. Il est clair aussi que le sport de haut niveau et particulièrement le football, n’est pas une science infuse ou le plus fort gagne toujours contre le plus faible, d’ou notre intérêt pour cette discipline la plus populaire de France et de Navarre mais jouer une bête blessée dans son antre mythique relève d’une concentration exemplaire.
Les cadres de l’OM le savent, en particulier leur coach - pour encore trois rencontres officielles. Gerets, l’homme qui a su enrôlé ses "minots" dans la haine de la défaite, sait très bien ce que veut dire ce genre de situation, à quelques minutes, à quelques moments si près d’un titre si convoité depuis un bail sur la Canebière. Mais à voir sa troupe, l’ambiance est bon enfant, toujours prêt à "casser" la baraque pour gonfler notre orgueil, nous autres, les quelques millions de supporters invétérés de ce club et de ces couleurs qui ont donnés un palmarès au football français.
L’OM dans la cour des grands, avouons qu’au delà d’un palmarès resté vierge depuis plus de 16 ans, ne l’a jamais vraiment quitté et ce soir, au delà de parler de passation de pouvoir, reflète à merveille la politique du président Diouf. "Une victoire sinon rien", nous n’en sommes plus à ce stade, tant cette saison fut chargée d’épisodes marquants et marqués mais dimanche soir, les Phocéens auront un fort tribu à mettre dans la balance pour nous combler de bonheur en restant en course pour le titre suprême.
A l’aube de ses 55 printemps, Coach Gerets sera gonfler sa troupe d’une bonne dose d’adrénaline, surtout dans un Vélodrome paré de son plus bel apparat - match à guichets fermés - son souhait d’une victoire à défaut d’une Ferrari en serait son plus beau cadeau avant de souffler les bougies d’un sacre. Mais ne soyons pas si pressés, restons serein, rien n’est encore définitivement acquis, même si le slogan de notre vestimentier : "Impossible is nothing" est un doux dicton qui sonne agréablement à nos esgourdes !
Son groupe sera au grand complet, y compris Baky, déclaré apte au service. L’embarras du Coach d’aligner 18 joueurs sur la feuille de match avec un potentiel de 21, risque de lui promettre une nuit agitée mais c’est l’apanage des riches et de l’OM en particulier cette saison. Alors que l’ivresse des cimes dure encore quelques minutes afin de nous amener vers une finale sur nos terres en fin de mois de Mai ...