Souley, le grand artisan de nos derniers trophées reprend donc le chemin de la compétition. Surement avec des doutes sur son physique mais Baup le confirme : " Il y a des chances qu’il débute. Il faudra bien qu’il démarre un match et le moment est peut-être venu. Moralement, il est très bien". De bon augure dans un contexte ou les blessures font parties des discussions quotidiennes. Même si ce sont des petits "bobos" cela perturbe tous les plans.
Avec le retour de Souley, la défense va surement voir une composition inédite, à savoir Lucas Mendes - qui prouve à chaque apparition, son grand pouvoir d’intégration et sa qualité défensive - avec Souley. Gros potentiel physique à eux deux, de quoi faire frémir les plus adroits des attaquants même issus d’une équipe allemande, habitués aux combats aériens dans leur bundesliga.
Si cette charnière est annoncée depuis quelques jours, le schéma de jeu ainsi que l’animation restent des points de travail du staff technique. Bien sur, ce n’est pas l’heure des essais mais cette Ligue Europa n’est pas l’objectif premier de l’OM, sic Elie Baup, le championnat reste la compétition prioritaire alors cette revanche face au Borussia (match aller perdu 2-0) devrait peut-être permettre certaine liberté d’expression.
Elie Baup peut sujet au turn-over, doit relancer un joueur comme Loïc Rémy. Ce dernier ne retrouve pas son rythme qui l’avait amené aux portes de l’équipe de France, ses différentes blessures, ne lui ont pas permis de s’épanouir totalement. Peut-être un mal être, ou une position axiale qu’il apprécie peu ?
Nous connaissons son appétit à prendre les boulevards mais sa pointe de vitesse lui fait défaut, ses initiatives sont trop minorées, voir inexistantes alors pourquoi pas le repositionner dans le couloir droit en compagnie d’un Jordan Ayew en pleine bourre ?
Façon pour le coach de donner son entière confiance à un joueur international et de féliciter le travail effectué de Jordan Ayew - l’un des meilleurs ratios minutes jouées - buts inscrits du club. On connait l’orgueil démesurée des footballeurs alors pourquoi ne pas s’en servir ?
Si ces deux joueurs étaient alignés dans ce schéma, il faudra surement revoir l’animation du jeu. Bien sur, Mathieu Valbuena est le bonhomme du moment, increvable, remuant sur tous les fronts, souvent cité comme l’homme des matches, il va bien falloir le laisser souffler un peu comme Nicolas N’Koulou. D’ailleurs ce dernier ne figure même pas dans le groupe des 18 convoqués.
Avec des joueurs comme Raspentino ou Abdullah et Barton, la soudure peut se faire avec facilité. Chacun a pu connaitre son moment de jeu avec des fortunes diverses mais dans un calendrier aussi chargé, il faut bien que chacun se trouve concerné par les échéances du club.
Maintenant, l’OM doit ne pas laisser sa chance dans une compétition à sa portée. Une victoire à domicile, un nul et une défaite à l’extérieur ne sont pas rédhibitoires et place le club à une seconde place à égalité avec l’adversaire du soir. Une victoire serait des plus intéressantes surtout avec un deuxième match à jouer à domicile et un autre chez le dernier du groupe Limassol, pour la qualification en 16èmes de finale.
Après la victoire (0-2) à Ajaccio ce week-end, le groupe a retrouvé de l’allant, une solidarité et un gout de l’effort commun. Il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin, surtout que dès ce week-end, avec la réception de Nice commence un programme effréné : déplacement à Bordeaux, réception de Fenerbahce, Lille et Lyon pour notre match reporté.
Bref, Elie Baup doit se gratter la tête et rester raisonnable pour aligner un 11 de choc, mettant de côté ses directives préférentielles au détriment de la gestion d’un groupe peu quantitatif mais volontaire.
Voilà le tableau noir est fin prêt, reste plus qu’à sortir les mots au bon moment aux bonnes personnes et surtout essayer de valider un billet pour un futur plus réjouissant.
compo probable : Mandanda (cap) - Fanni, Diawara, Lucas Mendes, Morel - Amalfitano ou Raspentino, Cheyrou ou Abdullah, Barton, Valbuena ou A. Ayew - Rémy, J. Ayew