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Paris - OM : Bis non repetita

avant Match | CdF - 8èmes de finale

26/02/2013

Et nous revoilà au Parc des Princes, 3 jours après avoir perdu - mais avec honneur - face au premier de la Ligue 1. Si perdre un match n’est pas dans notre trace ADN, ce 8ème de finale de Coupe de France est également un match à ne pas pendre à la légère. Histoire de donner encore du grain à moudre à une presse sportive qui devient de plus en plus une presse people !

Ok on a perdu, ok on a fourni un bon match avec pleines de bonnes choses, notamment un bloc équipe, un soutien convaincant de tous les éléments en poste mais il nous a manqué l’essentiel : le réalisme.

Réalisme qui a donné la victoire au club de la capitale et surtout les trois points qui nous propulse au bas de la troisième marche, tout proche de nos poursuivants (Nice et Saint-Etienne). Alors le staff s’est mis au travail, un gros travail de récupération dans la banlieue parisienne.

En effet, le groupe d’Elie Baup, élargi par les arrivées de Leyti N’Diaye (défenseur) et Wesley Jobello (milieu offensif) pour combler l’absence possible de Jérémy Morel ou celle d’André Ayew, quelque peu maltraité ce week-end. Si le coach ne pourra pas compter sur Benoit Cheyrou - qui a repris le chemin des terrains d’entrainement à la Commanderie aujourd’hui - ni de Morgan Amalfitano - parti aux soins à Saint Raphael, il devra (re) compter sur le même groupe qu’il a aligné ce week-end.

Un mal pour un bien ? ou inversement un bien pour un mal ? A l’OM, la profondeur du banc est pointé du doigt, il est vrai que l’on ne possède pas le budget parisien, ni les joueurs expérimentés au niveau du centre de formation alors, le coach fera avec ce qu’il a dans son trousseau. Une chose est sure, même si la défaite n’aide pas à une bonne récupération, le groupe phocéen a fourni l’un de ses meilleurs match ce week-end avec pour seul condiment manquant  : l’efficacité.

C’est rengaine, il est vrai, mais avec près de 45 centres effectués soit un toutes les 2 minutes de jeu, on pouvait s’attendre à mieux, beaucoup mieux, sans parler des six tirs cadrés qui sans un grand Sirigu, auraient pu voir leur trajectoire toucher les filets parisiens. Comme l’a confirmé, un ancien de la maison à l’OMtv, Pancho : "Si on ne marque pas, on se fait punir" ! La Palice mais tellement rageant, navrant que l’on se ronge les neurones avec ça. On ne peut pas même la faute sur tel ou tel joueur, le mal est collectif, bien malgré un état d’esprit irréprochable, encore heureux, il faut l’avouer. Un match au Parc des Princes est par définition, un match contre notre rival historique, un match contre la "riche" ville face à la ville "populaire", fière de ses "Minots" et d’ailleurs je ne classerais pas ce match de "Clasico" - ce serait un comble quand on sait que le vrai se joue sur le territoire ibérique.

La Coupe de France a sa propre histoire et l’OM y joue un rôle essentiel avec ses 10 trophées, cette campagne doit se prolonger pour ainsi nous donner des poussées d’adrénaline et montrer aux "People" qu’un club de football ne se nourrit pas que de pétro dollars ou de starlettes en mal de "Gala".

La Coupe de France est aussi la compétition nationale la plus courtisée, car tous les clubs de football, du plus petit rang à l’élite y participent, soit la plus belle des compétitions et par ce biais, doit se jouer avec conviction et envie, voir un degré de chauvinisme régional exacerbé, à l’extrême de l’extrême. Mandanda le capitaine y a été de son verbiage : " Pour moi, ça ne passe pas. On ne peut pas être satisfait de perdre. Oui, on a bien joué, on a eu des occasions, mais il y a eu la défaite »." CQFD ! Mais El Fénoméno doit aussi donner de la gouaille pour booster sa troupe. Dimanche, sa partition ne fut pas des meilleures, sans être fautif sur les deux buts - chanceux - encaissés, il ne semble pas être au sommet de sa forme, ni bien maitre de ses décisions mais bon, passons, au même titre que ses collègues, il ne manquait pas grand chose pour empocher la victoire et ainsi se rassurer au plan du classement général.

Donc pour ce quatrième match face au "QSG", pour rappel : deux matches en championnat (1 nul, 1 défaite), un match en Coupe de la Ligue (élimination en 1/8e de finale), il serait de bon ton, de repartir vers notre bonne vieille terre provençale avec la qualification en poche, histoire aussi, de fermer le caquet aux journaleux sans scrupule qui se gouassent du "PSG" sur toutes les lignes de leur canard préféré.

Alors, bis mais non repetita, il faut se nourrir de notre dernier match, le plus convaincant de l’année, il faut combler notre manque de profondeur de banc par la hargne qui nous a permis cette saison de souvent retourner une situation peu à notre avantage. Faut prendre l’exemple de Mathieu Valbuena, dur au mal, toujours prés à se donner pour ses collègues, à jouer le mitrailleur de service afin de libérer d’un marquage stricte ses coéquipier de l’escouade offensive. Le "petit vélo" est à mettre à l’honneur car avec ses 7 ans de liaisons avec la tunique blanche, ses 7 ans de certitudes et d’incertitudes sur son football, il n’a pas froid aux yeux et se fout royalement de l’audimat ou de la marque de son boxer, encore moins de son casque gélifié sur son crane.

Mercredi soir, l’Olympique de Marseille, doit revenir à son rang de club éternel et même si seulement 298 fadas feront le déplacement, ces 298 courageux donneront toujours plus de ferveur que 40 000 bobos, emmitouflés dans leur cachemire qui ne connaissaient pas un seul nom de leur équipe encore il y a deux ans.

Honneur et fierté, Droit au but, On craint Dégun, ne sont pas des adages pour le fun, mais bien des mots qui désignent nos couleurs, notre histoire, qui s’est construite par des coups de cœur, des coups de grâce et la Coupe de France est le terrain idéal pour démontrer à la France entière, à l’Europe entière, au monde entier, qu’une équipe de football, composée de 11 garis, reste l’histoire d’une troupe de bonhommes pas de marionnettes déguisées, ni des unes de manchettes à fort tirage.

Le peuple marseillais s’est levé lundi matin avec du vague à l’âme, mais avec une certaine fierté de son équipe qui avec ses armes, auraient très bien pu renverser la Tour Eiffel, si la chance avait été au rendez-vous. Mais la chance, il faut aller la chercher, pas seulement la dévisager sur la tête de son rival, ou se cacher derrière alors même avec des guerriers amoindris, un banc volontaire mais restreint, l’OM doit faire vaciller la capitale et on s’en "fout" de la manière !

La Coupe de France doit revenir sur la Canebière car depuis 1989 - année de notre dernier doublé - elle manque à la vox populi marseillaise et la version 2013, année de la capitale européenne de la culture, année du 20ème anniversaire de notre coupe européenne, fêter cela le 31 mai, nous promettrait une belle fête sur le "nouveau" Vieux port !

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